Mon journal de bord créatif

Bienvenue dans l'univers de préscolaire!

La création de l’œuvre «Bienvenue dans l’univers du préscolaire !» m’a été inspirée par mes visites de préstage dans ma classe de maternelle. Ma classe est grande et vaste. Il s’agit d’un milieu dynamique et coloré à l’image des jeunes enfants qui y évoluent. Tout comme le collage que j’ai créé, lorsque l’on entre dans le local pour la première fois, celui-ci peut paraitre un peu surchargé. Mais, lorsque l’on y prête bien attention, on comprend qu’en fait, chaque chose y est à sa place pour permettre un bon déroulement des activités. En effet, dans ma classe, de nombreux projets sont toujours en cours, donc le matériel est en fait disposé stratégiquement dans la classe, de manière à ce qu’il soit facilement accessible au besoin. C’est ce que j’ai aussi voulu transmettre dans mon collage. En effet, lorsque l’on s’arrête sur chacun des éléments qui le composent, on peut apercevoir la logique derrière l’emplacement de ceux-ci et toute une histoire peut alors prendre vie. J’ai la chance de travailler avec une enseignante associée très créative, qui adore stimuler quotidiennement l’imaginaire des enfants de ma classe. Ceux-ci sont donc très créatifs et réceptifs lorsque vient le temps d’imaginer toute sorte d’histoires ou d’incarner toute sorte de choses. La création de cette œuvre où les livres, les crayons et les tartes aux cerises s’envolent, où l’on peut voyager à travers les livres, se promener sur des arcs-en-ciel, planer sur des avions en papier ou encore se baigner avec des poissons géants, a d’ailleurs été une source d’inspiration pour moi lors de la conception d’activités dans ma classe de stage, notamment un exercice de visualisation, où les enfants devaient s’imaginer leur monde des couleurs à eux, ainsi qu’une activité de lecture active, durant laquelle ils ont vécu une aventure fantastique aux pays de couleurs.

Tous aux abris!

Cette réalisation est inspirée de l’activité du même nom que j’ai pilotée dans ma classe de stage à l’occasion de ma troisième prise en charge. Il s’agit d’un jeu mathématique qui vise le développement des connaissances des enfants sur la notion mathématique de regroupement. Pour bâtir la planification de cette activité, je me suis basée sur une activité de mathématique nommée « Un homme à la mer ! », présentée dans le cadre du cours DDD2100 – Ateliers, activités, projets et jeux en classe préscolaire, par la conférencière Caroline Charbonneau, conseillère pédagogique en mathématique à la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe.  Comme mon activité se déroulait dans le cadre de la thématique des Inuits, j’ai un peu adapté cette dernière. En bref, lorsque je disais, par exemple, « Attention, tempête ! Tous aux abris ! Igloo numéro 3! », les enfants devaient trouver un igloo (symbolisé par un dessin sur un papier au sol) portant ce numéro et former un regroupement avec deux autres amis. À la suite de la réalisation de cette activité, je suis toujours d’avis qu’il s’agit d’une activité très riche et intéressante. Karina, mon enseignante associée, est aussi de cet avis. Toutefois, le pilotage de cette activité m’a causé quelques soucis. L’activité semblait plus complexe que prévu pour certains enfants et ceux-ci étaient également plutôt agités. J’ai d’ailleurs identifié certaines pistes possibles pour faciliter la gestion de classe lors de cette activité en discutant avec mon enseignante associée. Cette discussion m’a également permis de réaliser que, quoique cette activité vise le développement d’une notion de mathématique, lequel relève de la compétence 5, cette activité est tout aussi intéressante pour le développement de la compétence 3, puisque les enfants doivent beaucoup interagir et coopérer entre eux. Bien qu’à certains moments durant le pilotage de cette activité, je me sois moi-même sentie prise dans une tempête d’enfants, ma création me représente tel un Inuit qui reste droit face à la tempête. On voit aussi au loin quelques igloos et, avec un peu d’imagination, on peut apercevoir des visages qui soufflent de fortes rafales dans le ciel.

Série de trois à la manière des Coquelicots, de Monet

Cette série de trois impressions inspirée de l’œuvre Les coquelicots, du peintre impressionniste Monet, a été réalisée dans le but de fournir des exemples d’impressions aux enfants, dans le cadre d’une activité de peinture aux doigts. Nous avons effectué cette activité lors du vendredi matin de ma première semaine de stage.

 

Il s’agissait d’un projet ambitieux puisque les enfants devaient réaliser un paysage à la peinture aux doigts directement sur les tables. Puis, nous devions procéder à l’impression de chacune des créations des enfants. L’activité s’est somme toute bien déroulée. Les enfants ont respecté les consignes et ils ont travaillé calmement durant l’activité, sur des airs de musique classique de Chopin, Beethoven et Mozart. La portion nettoyage s’est par contre avérée plus ardue que prévue. L’idée de faire une collation pique-nique, que m’avait suggérée mon enseignante associée à la veille de l’activité, a été très utile. Tel que prévu, les enfants ont ainsi pu prendre leur collation sur une grande nappe installée au coin rassemblement, pendant que nous nettoyions les tables. Certains d’entre eux, qui avaient terminé les premiers, nous ont aussi aidés à nettoyer les tables.

 

Dans son ensemble, j’ai eu beaucoup de plaisir à piloter cette activité et les enfants semblent eux aussi l’avoir aimée. L’objectif principal de celle-ci était d’enseigner deux nouvelles techniques d’arts plastiques aux enfants, soit la peinture aux doigts et l’impression. Cet objectif a été bien rempli. Toutefois, si l’activité était à refaire, je solliciterais l’aide de parents bénévoles, ce qui faciliterait la période de rangement.

 

Cette série d’impressions aux couleurs vives représente bien mon état d’esprit durant la journée où s’est déroulée cette activité. En effet, bien que quelques pépins soient survenus, les enfants, mon enseignante associée et moi nous sommes ajustés et nous avons passé un beau vendredi ensoleillé, qui annonçait alors déjà le printemps!

Barbe à papa!

Cette création m’a été inspirée par l’activité de lecture active intitulée « Les aventures du petit lapin de Pâques », que j’ai réalisée avec les enfants à l’occasion de cette fête. C’est une activité que j’ai beaucoup aimé piloter. Pour réaliser cette activité, j’ai écrit une histoire que j’ai ensuite racontée aux enfants. Durant la lecture de cette histoire, les enfants se sont transformés en petits lapins et ont exécuté diverses actions liées à l’aventure qui leur était racontée, notamment, sauter d’un pied à l’autre sur des nuages de barbe à papa. Les enfants devaient en fait se rendre au pays des couleurs, dont je leur avais parlé précédemment dans le cadre de certaines activités liées à mon projet culturel sur les arts visuels.

 

Les enfants de ma classe de stage sont habitués de faire appel à leur imaginaire et ils se sont vraiment laissés prendre au jeu. L’histoire se terminait devant un énorme déjeuner chocolaté et j’ai même surpris une élève en train de prendre une dernière bouchée de gaufre imaginaire avant de revenir s’asseoir au coin rassemblement, en fin d’activité. À la suite de la lecture active, et en guise de retour au calme, les enfants devaient prendre part à un exercice de visualisation au cours duquel ils ont pu imaginer leur propre monde de couleurs et partager ensuite avec les autres ce qu’ils ont vu durant cet exercice, au cours d’une discussion. Le coin de jeux symboliques a également hérité des oreilles de lapin jaunes que j’avais revêtues pour l’activité. Les enfants ont donc pu réinvestir certains éléments de cette activité dans leurs propres jeux symboliques par la suite. Bref, les enfants ont témoigné beaucoup d’intérêt envers cette activité.

 

J’ai employé de la « peinture qui gonfle » pour réaliser la Barbe à papa. Certains membres de mon groupe de stage avaient parlé de ce médium lors de notre rencontre mi-stage et celui-ci, que je ne connaissais pas jusqu’à là, avait grandement piqué ma curiosité. J’ai donc tenté l’expérience en mélangeant de la colle blanche à un peu de crème à raser et de colorant alimentaire. J’ai eu beaucoup de plaisir à expérimenter ce nouveau type de « peinture » ludique et inventif. Il me fait plaisir de constater qu’on peut parfois fabriquer du matériel d’art avec à peu près n’importe quoi. Je n’ai pas eu l’occasion d’initier les enfants à ce médium, mais je suis convaincue que le processus de préparation ainsi que la texture et l’odeur agréable de la « peinture qui gonfle » plairaient grandement aux petits.

 

Le lapin découpé dans un article de la chronique « Le coin des mamans » d’un exemplaire de La Revue Populaire, datée de février 1944, une revue distribuée à l’époque à Montréal et à Québec, est aussi un clin d’œil au fait qu’en art, rien ne se perd. De plus, si l’on porte attention au texte qui est inscrit sur cette découpe en forme de lapin, on peut y constater le souci que l’on avait déjà à l’époque pour une bonne éducation des jeunes enfants. Cela témoigne du fait que, bien que la vision de l’éducation dans notre société change au fil du temps, le bien-être des jeunes était et demeure un enjeu important. Enfin, l’idée de découper la silhouette de lapin dans un article de journal vise à rendre compte de tous les pouvoirs des mots et d’exprimer l’idée que la littérature permet de voyager à travers des mondes imaginaires.

Congé de Pâques

Maternelle A - Coloriage

 J’ai réalisé ce dessin en utilisant simplement un crayon de plomb. Puis, j’ai longuement hésité à le colorier. J’en ai fait des copies à échelle réduite pour faire des tests de couleurs et c’est ainsi que l’idée d’en faire dix-sept copies pour réaliser un coloriage à remettre à chacun des enfants de ma classe de stage m’est venue. J’aimais beaucoup l’idée que la véritable couleur viendrait, en fin de compte, des enfants eux-mêmes. En effet, en procédant ainsi, chacun a pu y ajouter sa propre couleur à sa façon, comme c’est aussi le cas dans la classe au quotidien. Lors de ma dernière journée de stage avec eux, j’ai donc remis ce coloriage aux enfants après la collation du matin, après laquelle ils ont l’habitude de dessiner.

 

Les enfants semblaient heureux de ce petit cadeau et certains étaient curieux du temps que j’avais mis à tous les dessiner. Ils trouvaient également très amusant de se chercher dans ce dessin. Sur ce dessin, les dix-sept enfants de ma classe de stage sont dessinés en ma compagnie. Ils y portent tous des vêtements qu’ils possèdent aussi dans la vraie vie. Certains y sont représentés avec des jouets qui reflètent leurs centres d’intérêt lors des périodes de jeux libres. Ils y sont aussi représentés aux côtés de leurs amis proches dans la classe. Les enfants étaient très bons pour se reconnaître ainsi que pour reconnaître les autres sur ce dessin. Ils y reconnaissaient leurs habits et leurs meilleurs amis. Cela témoignait bien de la bonne connaissance d’eux-mêmes et des autres membres de la classe dont les enfants de ma classe de stage font preuve.

 

Durant mon stage au préscolaire, l’observation des enfants de ma classe m’a permis d’apprendre à connaître leurs goûts, leur personnalité, leurs forces, leurs difficultés et leurs centres d’intérêt, ce qui m’a fourni des portes d’entrée pour les rejoindre individuellement et développer des relations signifiantes avec chacun d’eux. L’importance de prendre le temps de bâtir une relation de confiance solide avec les enfants est primordiale selon moi. Démontrer aux enfants que l’on s’intéresse à eux est essentiel pour un enseignement efficace. Entre autres, cela a un impact positif sur la planification et le pilotage des situations d’apprentissage, puisque cela permet de mieux les cibler et de les adapter aux besoins particuliers des enfants. Enfin, l’arrière-plan de ce dessin présente la forêt de l’alphabet, le calendrier, la roulette de la météo et le tableau des cent jours de ma classe de stage. Ces éléments illustrent bien la routine de ma classe de stage, c’est pourquoi j’ai choisi de les y représenter pour témoigner de l’importance de bien connaître et de respecter celle-ci avec les enfants d’âge préscolaire.